• Place
    Hôtel de Ville de Paris
    Beaubourg
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    Étienne Marcel, premier prévôt des marchants de Paris (le premier maire, quoi), achète la « Maison aux Piliers » au nom de la ville en 1357. Remplacée sous François 1er par un palace réalisé par l'architecte italien Boccador (le même que le château de Chambord), la Commune y est proclamée devant 200 000 personnes en 1871. Brulé, les états civils de la ville de Paris antérieurs sont alors réduits en cendre. Reconstruit et agrandi, il devient avec ses 180 statues le plus grand bâtiment municipal d'Europe.
  • Place
    Colonne Vendôme [Battlepoly]
    Vendôme
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    Le peintre Gustave Courbet, élu de la Commune en charge des arts, demande à « déboulonner la colonne Vendôme, considérant qu'elle est un monument de barbarie, un symbole de fausse gloire, une affirmation du militarisme, une insulte permanente des vainqueurs aux vaincus ». Le 16 mai 1871, elle est donc abattue. Après la chute de la Commune, le nouveau Président de la République, le maréchal Mac-Mahon, bourreau de la semaine sanglante, la fait reconstruire aux frais de Courbet qui passa sa vie à rembourser.
  • Place
    Musée d'Art & d'Histoire de Saint-Denis
    Saint-Denis Ville
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    Les carmélites d'Amiens fondent ici en 1625 un monastère (carmel), repris en main par Louise de France en 1770, fille de Louis XV. Le musée est de son côté fondé en 1901 dans l'ancien Hôtel-Dieu, avant que la ville ne rachète le carmel pour l'y installer en 1981. La collection du musée sur le Siège de Paris de 1870 et la Commune de Paris de 1871 est l'une des plus importantes sur ce thème, les nombreux supports permettant une approche à la fois historique et intime de cet évènement.
  • Place
    Camp militaire de Satory
    La Grande Défense
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    La localité gallo-romaine de « Satturius », attestée dès 1343, est achetée par Louis XIV en 1685 pour en faire une ferme importante du parc de Versailles. Transformée en camp par l'armée en 1864, 40 000 communards y furent entassés dans la boue et les excréments. Les survivants sont enfermés plusieurs mois sur de vieux navires, avant d'être déportés en Nouvelle Calédonie. Louise Michel dira « on ne peut rien voir de plus horrible que les nuits de Satory ». Moins pop que le Satory de Daho malgré les JO 1900.
  • Place
    Square Louise-Michel
    Montmartre
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    Le square Saint-Pierre ouvre en 1877. Remanié par Jean-Charles Alphand, il est rebaptisé Louise-Michel en 2004. Clémence-Louise Michel naît en 1830 à Vaucourt. En 1852, devenue institutrice, elle ouvre une première école libre, avant de s'installer à Montmartre, rencontre Victor Hugo, Clémenceau, et participe au journal révolutionnaire « Le Cri du Peuple ». En première ligne lors de la Commune en 1871, exilée en Nouvelle-Calédonie, elle devient une grande figure anarchiste et féministe.
  • Place
    Rue Ramponneau
    Bas Belleville
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    Jean Ramponneau était un célèbre cabarétier du 18e siècle. Le 28 mai 1871, le dernier îlot de résistance des Communards se tient rue Ramponneau selon le récit de Lissagaray : « Pendant un quart d'heure, un seul Fédéré la défend. Trois fois, il casse la hampe du drapeau versaillais arboré sur la barricade. Pour prix de son courage, le dernier soldat de la Commune réussit à s'échapper. » Le dernier coup de feu y fut tiré à 16h. L'argot "ramponneau" désignant un coup violent restera dans le vocabulaire.
  • Place
    Monument aux victimes des révolutions
    Père Lachaise
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    Bas relief de Moreau-Vauthier intitulé « Aux victimes des révolutions », ce monument engoncé dans le square Gambetta commémore le souvenir des victimes de la Commune, et fut souvent confondu avec le vrai mur des fédérés du cimetière dont il représente la tragédie. On situe le nombre des exécutions de cette Semaine Sanglante de mai 1871 entre 25 et 35 000. Il y a aussi 40 000 prisonniers, et des milliers de proscrits et déportés. Ce monument fut reproduit sur des billets de banque soviétiques.
  • Place
    Mur des Fédérés
    Père Lachaise
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    En fin d'après midi du 27 mai 1871, les Versaillais envahissent le cimetière du Père Lachaise. Un ultime combat se déroule à la baïonnette près de la tombe de Balzac. Les 147 Communards qui réchappèrent au corps à corps seront fusillés devant le mur du fond du cimetière qui deviendra « le Mur des Fédérés ». Ensuite des milliers de fusillés provenant des quartiers proches furent jetés dans des fosses au pied de ce mur. Depuis 1880 c'est devenu un lieu de recueillement.
  • Place
    Square Eugène Varlin
    Le Canal
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    Né en 1839, Eugène Varlin fut artisan relieur à Paris. Influencé par Proudhon, il devient leader syndicaliste, animant associations de travailleurs, soupes populaires sociales et grèves, pour lesquelles il est plusieurs fois emprisonné. Élu par la commune dans 3 arrondissements, il siège à la commission des finances. Pendant la Semaine sanglante, il tente en vain de s'opposer à l'exécution des otages rue Haxo, est reconnu par un prêtre, arrêté, lynché, éborgné par la foule, et finalement fusillé. Pas glop.
  • Place
    Villa des Otages
    Saint-Fargeau
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    La Cité de Vincennes était un ancien café-concert transformé en poste de commandement par la Commune. Le 26 mai 1871, 52 otages extraits de la prison de la Roquette dont 11 prêtres et 3 mouchards y furent conduits. C'est la violence soudaine d'une jeune exaltée de 18 ans qui déclencha l'exécution des otages par les Fédérés en réaction à la boucherie des Versaillais. Rebaptisée par les Jésuites Villa des otages, ce site fut longtemps un lieu de mémoire, vestige des rares débordements des Communards.
  • Place
    Rue Jules Vallès
    Faubourg Saint-Antoine
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    Jules Vallès naît au Puy-en-Velay le 11 juin 1832. Journaliste, il se bat contre l'injustice et l'ordre établi, en défendant la liberté de la presse et les droits de l'homme. Il participe aux émeutes de 1848 puis pendant la Commune, est élu du 15e et siège à la commission de l'Enseignement. On le croit fusillé sur les barricades mais il parvient à fuir en Angleterre. Alors condamné à mort, il revient en France après l'amnistie, et relance son journal « le Cri du Peuple » avant de mourir de diabète en 1885.
  • Place
    Bastion de la poterne du rempart du Point du jour [fantôme]
    Point du Jour
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    Informés par un espion que le sud de la ville n'était pas défendu, les troupes Versaillaises de Mac Mahon, pénétrèrent le 21 mai 1871 vers 18h par surprise dans Paris à hauteur du Bastion de la poterne du Point du Jour. Ils ne rencontrent pas de résistance, les soldats de la Commune assistaient à un concert aux Tuileries. Le temps que l'alerte soit donnée le lendemain matin, les 16, 7, 8 et 15e arrondissements étaient tombés, et la bataille déjà perdue. Moralité la musique n'adoucit pas les moeurs.
  • Place
    Palais des Tuileries [fantôme]
    Louvre
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    Ce lieu doit son nom aux fabriques de tuile autrefois situées ici. Catherine de Médicis y construit à partir de 1564 le palais des Tuileries, ainsi qu'un jardin à l'italienne, redessiné par André Le Nôtre en 1664. En 1871 les Communards incendient le Palais, symbole de l'absolutisme versaillais. Malgré le fait qu'une restauration eut été encore possible, il est décidé de le raser en 1882. Le Figaro récupéra les marbres et en fit des presse papiers pour ses abonnés. Belle vue pour un barbecue !
  • Place
    Square de la Tour Saint-Jacques
    Beaubourg
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    Un marché pris place après la destruction de l'église Saint-Jacques-de-la-Boucherie, remplacé en 1856 par le premier square parisien de Charles Alphand. Ce fut le principal charnier du massacre des fédérés, où furent jetés par centaine les cadavres des Communards lors de la semaine sanglante de 1871. Les corps, aussi bien morts que blessés, s'entassaient dans une gigantesque fosse commune à tel point qu'on craignit une épidémie de peste. Espérons que Saint Jacques a veillé sur eux du haut de sa tour.
  • Place
    Caserne Lobau
    Saint-Paul
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    Cette caserne est édifiée en 1861 par Louis Janvier. C'est ici qu'eurent lieu des exécutions massives des Fédérés pendant la semaine sanglante. Par milliers, les Communards, ou simples suspects, sont abattus à la mitrailleuse sur décision d'une cour martiale expéditive. Cette « curée froide » (Louise Michel) dura une semaine et ces exécutions sommaires au moindre soupçon firent entre 20 et 50 000 victimes. Les impacts de balles sont encore visibles sur les murs. Street art versaillais ?
  • Place
    Square Nadar - Le Champ des Polonais
    Montmartre
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    Le square ouvre en 1930 et rend hommage au photographe Gaspard-Félix Tournachon, dit Nadar. Thiers, Président de la République, inquiet de l'agitation des parisiens, envoie le 18 mars 1871 l'armée récupérer une batterie de canons sur le champ des Polonais en haut de la butte Montmartre. En réaction, les habitants guidés par Louise Michel lancent des échauffourées, ce sera le départ de l'insurrection. Le feu aux poudres... à canon. Le Sacré-Coeur sera ensuite érigé là pour expier cette « rébellion ».
  • Place
    Place Jean Baptiste Clément
    Montmartre
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    Jean Baptiste Clément, élu de la commune délégué à la commission aux subsistances. Ce chansonnier Montmartrois fut l'auteur de la chanson « la semaine sanglante » et bien sûr du « Temps des cerises », hymne officieux des Communards. « Les belles auront la folie en tête et du soleil au c?ur, Mais il est bien court le Temps des cerises... ». Par contre il n'a pas été maire du 18e, contrairement à ce que dit la plaque !
  • Place
    Siège de l'association des amis de la Commune
    Butte-aux-Cailles
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    Créée en 1882 par les Communards de retour d'exil, l'association des Amis de la Commune de Paris perpétue les idéaux de la Commune et les fait connaître : école laïque, séparation de l'église et de l'état, interdiction du travail de nuit, émancipation des femmes. L'association propose des expositions, colloques, débats, visites de Paris et des lieux qui retracent le parcours des Communards, et édite des textes et ouvrages retraçant l'épopée de la Commune. Fallait bien ça pour compenser l'Avenue Mac-Mahon.